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la Jussie, une espèce exotique très envahissante…

Le réchauffement climatique a des répercussions jusque dans les rivières françaises. Ainsi, on constate la prolifération de plantes invasives. Elles perturbent l’écosystème et, pour l’instant, il n’existe aucun moyen pérenne de les éradiquer.

La Jussie ou Ludwigia, est une plante aquatique, provenant d’Amérique du Sud ou du sud des États-Unis, qui fut introduite en France entre 1820 et 1830 pour décorer des bassins d’agréments et des aquariums. Dispersée dans les cours d’eau, elle s’est multipliée à l’infini. 

Depuis quelques décennies, elle est devenue un redoutable envahisseur des milieux naturels humides et aquatiques calmes.  Sa reproduction par bouturage la rend redoutable : le plus petit brin de plante peut reformer un individu entier…

Cette plante se développe très rapidement sur un sol humide ou directement dans l’eau. Elle peut doubler sa masse toutes les 2 semaines si les conditions sont bonnes et forme des herbiers très denses, inextricables, qui éliminent les autres plantes, servant pourtant d’abri à la faune et alimentant de base des poissons.

Les conséquences du développement intempestif de la Jussie :

  • l’écoulement de l’eau est ralenti ;
  • les sédiments viennent combler les fonds ;
  • elle n’a pas de prédateurs ou de parasites qui limitent sa croissance ;
  • la navigation, l’irrigation, la pêche, etc. sont perturbées ;
  • lorsque cette masse de végétaux se décompose apparaît un déficit en oxygène sévère ;
  • l’envasement ferme le milieu ;
  • le milieu aquatique perd sa diversité ;
  • elle entraîne donc un gros déséquilibre de l’écosystème.

Le pouvoir invasif de la jussie est d’autant plus redoutable qu’il est presque impossible de l’éliminer et cela pour plusieurs raisons :

  • ses racines peuvent s’enfoncer jusqu’à 3 mètres dans le sol ;
  • il suffit d’une petite partie de rhizome pour que la plante survive ;
  • la plante se multiplie facilement par bouturage naturel ;
  • les animaux herbivores dédaignent cette plante ;
  • les essais de désherbage chimique ne sont pas concluants.

Depuis 2011, l’EPTB Saône et Doubs procède à des chantiers de veille et d’arrachage, pour une surveillance accrue des cours d’eau du bassin de la Saône, afin d’enrayer la progression de l’espèce avant qu’il ne soit trop tard. 

Cette mobilisation se fait en étroite collaboration avec VNF et  le Conservatoire Botanique National de Franche Comté, via un contrat Natura 2000, dans une démarche commune de prospection et d’éradication des foyers contaminants de Jussie sur la Saône, le Doubs, la Seille…

Lorsque les foyers sont trop nombreux ou importants, l’EPTB fait appel à des entreprises spécialisées…

En parallèle, l’EPTB mobilise les acteurs de l’eau, mais aussi la population, pour une veille accrue de cette espèce de plantes hautement invasive facilement repérable en période estivale.

> quelques explications en images…

> un peu de lecture…