facebook twitter YouTube
logo EPTB
Accueil » actions » démarche conservatoire » acquisition et restauration de l’ile boileau

acquisition et restauration de l’ile boileau

L’île Boileau, située dans le département de Côte d’Or, est une île boisée de 4,8 hectares à fort potentiel écologique. Longue de 900 m pour une largeur moyenne de 54 mètres, elle est classée en ZNIEFF de type 2 et elle offre des potentialités biologiques importantes.

L’île Boileau constitue un écosystème original dont la richesse écologique réside dans une mosaïque de milieux complémentaires :

  • une strate arborée dense et diversifiée composée de différentes formations boisées alluviales (frênes, aulnes, ormes, saules…). Ces arbres de haut-jet sont favorables à de nombreuses espèces d’oiseaux, notamment les hérons cendrés, pourprés, les hérons bihoreaux, certaines aigrettes…
  • une importante zone humide (baisse) à fort potentiel écologique mais en cours de fermeture
  • une ripisylve dense (avec présence de peupliers noirs) colonisant des berges en pente douce prolongées par des platis végétalisés par des herbiers aquatiques (nénuphars, cératophylles, myriophylles…).

L’EPTB se porte acquéreur de cette île en juillet 2013, dans le cadre du programme d’acquisition et de restauration de zones humides à enjeux, initié par sa Démarche Conservatoire des plaines alluviales de la Saône et du Doubs.

Suite à cette acquisition et afin de garantir la conservation à long terme de l’île et de mettre en œuvre les meilleurs choix de gestion, l’EPTB élabore en 2015 un plan de gestion en concertation avec ses partenaires financiers et les acteurs concernés. Cette opération a pour but de définir les mesures de gestion et les travaux à réaliser sur l’île afin d’optimiser ses fonctionnalités écologiques.

Les travaux de restauration ont débuté en octobre 2019, portés par la Démarche Conservatoire et placés sous maîtrise d’ouvrage EPTB. Ils ont consisté à restaurer le caractère humide de l’île Boileau par le biais de plusieurs actions :

> Préservation du boisement alluvial vieillissant.

  • Mise en œuvre d’un programme d’action (abattage et annelage) visant à éradiquer l’Érable negundo (espèce invasive) ;
  • Bouturage de saules et d’aulnes ;
  • Réintroduction de souches pures de peupliers noirs.

> Amélioration de la fonctionnalité de l’île au regard de l’habitat qu’elle constitue pour la faune aquatique et notamment piscicole de la Saône.

  • Creusement d’une zone d’habitat refuge en partie sud-est de l’île connectant la Saône et la baissière.

> Amélioration et augmentation des habitats de transition.

  • Fixation de bois morts en berge sud-ouest de l’île, pour restaurer des habitats en milieu aquatique ;
  • Modelage de berges en pente douce avec revégétalisation (saules et hélophytes), propices à l’alimentation du Castor d’Europe ;
  • Adoucissement des talus réalisé sur deux zones en berge sud-ouest de l’île, à partir de matériaux extraits de « la baissière », pour constituer des zones de haut-fond.
 

Ces opérations, achevées en décembre 2019, vont faire l’objet d’un suivi durant 5 années, ce qui permettra à l’Établissement d’évaluer les bénéfices de la restauration et de la re-fonctionnalisation du milieu.

Ce projet est transversal puisque des agents de différents pôles de l’Établissement ont participé et collaboré sur ce projet :

  • Phase étude pré-opérationnelle : Pôle Travaux et Pôle Milieux naturels
  • Phase opérationnelle : Pôle Travaux et Pôle Saône
  • Coordination : Démarche Conservatoire

Le projet a été financé par la SNCF, dans le cadre de mesures compensatoires pour la LGV Rhin-Rhône.