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étude des remblais

Le champ d’expansion des crues de la Saône représente une superficie de plusieurs centaines de km² et un volume de plusieurs centaines de millions de m3 ; il joue un rôle important et reconnu dans l’atténuation du pic des crues.

Par exemple, la crue de mars 2001 est seulement passée de 2 500 m3/s à Chalon-sur-Saône à 2 600 m3/s à Couzon, malgré les très nombreux apports d’affluent intermédiaires (Grosne, Seille, Azergues, Veyle, rivières du beaujolais…). La préservation de ce volume est un enjeu majeur pour la prévention du risque inondation.

Avant la mise en place de la réglementation à partir des années 1990-2000 (Loi sur l’Eau, PPRi, SDAGE, permettant de préserver la champ dexpansion des crues), de nombreux remblais ont été réalisés (infrastructures, zones industrielles ou commerciales, dépôts de déblais…), réduisant la capacité de stockage des crues.

Compte tenu des nouvelles techniques et informations disponibles, il a semblé utile d’effectuer le recensement de ces remblais afin d’en apprécier l’ordre de grandeur, la répartition, et d’identifier d’éventuelles zones pouvant donner lieu à une restauration de ce champ d’expansion, par suppression des remblais inutilisés.

Dans le cadre du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) Saône et Cote Viticole, l’ensemble des remblais situés entre la confluence avec le Doubs (Verdun-sur-le-Doubs) et l’entrée dans l’agglomération lyonnaise (Neuville-sur-Saône) ont été recensés.

L’étude a identifié 877 remblais couvrant près de 3 000 hectares et représentant 67 millions de m³, soit 5 à 7 % du volume d’expansion naturel de la Saône. Les remblais sont principalement concentrés autour des agglomérations de Chalon-sur-Saône, Mâcon et Villefranche-sur-Saône. Les plus importants proviennent d’aménagements économiques et d’infrastructures réalisés entre 1960 et 1980. Depuis l’évolution de la réglementation, les nouveaux remblais ont nettement diminué et sont désormais souvent compensés.

Environ 7 millions de m³ de remblais sont aujourd’hui inutilisés et localisés sur 28 sites prioritaires. Sur ces sites, des opérations de déblaiement sont envisageables. Des discussions avec les collectivités vont être initiées afin d’avancer sur ces projets qui offriraient un double bénéfice : réduction du risque d’inondation et restauration écologique de la Saône.

Financement : Etat, EPTB Saône Doubs