caractérisation des effets de l’impact du batillage
Caractérisation des effets de l’impact du battillage
* platis de La Salle (71)
et de Villefranche-sur-Saône (69)
Les platis sont de grandes banquettes peu profondes situées dans le lit mineur de la Saône. En permettant le développement de la végétation aquatique, ces habitats abritents une faune riche, contrastant fortement avec le chanal de navigation.
Mais ces platis ont fortement régressé, et le batillage (phénomène de remous provoqué par le passage des bateaux) est identifié comme une des causes de dégradation.
Une étude a ainsi été menées sur deux sites, en Saône-et-Loire et dans le Rhône. Les résultats ont permis de montrer que :
- Tous les bateaux ne génèrent pas les mêmes hauteurs de vagues ;
- L’amplitude d’un vague de bateau peut atteindre 50cm ;
- La turbidité après le pasage d’un bateau est jusqu’à 100 fois plus forte que la moyenne.
Les perspectives pour cette étude :
- Poursuivre les recherches avec un projet plus global sur l’impact de la navigation fluviale sur l’environnement.
- Réaliser des opération de protection des platis du batillage, afin d’améliorer la qualité de la Saône.
le batillage, première cause de régression des platis de la Saône
Les platis sont des zones peu profondes de la Saône, riches en végétation et biodiversité (nénuphar, scirpes…), essentielles pour de nombreuses espèces aquatiques. Ces habitats contrastent avec le chenal de navigation, pauvre en vie aquatique, qui occupe plus de 95 % du lit en aval de Verdun sur le Doubs. Les platis ont fortement régressé, en partie à cause du batillage, c’est-à-dire les vagues générées par le passage des bateaux.
L’étude a été menée sur deux platis de la Saône, à Villefranche-sur-Saône (69) et à La Salle (71), pour analyser l’impact du batillage sur ces milieux.
Les mesures montrent des vagues allant de quelques centimètres à 50 cm, selon le type, le chargement et la vitesse des bateaux. Les automoteurs de grand gabarit et les croisières génèrent les vagues les plus importantes.
Le passage des bateaux provoque aussi une forte turbidité (aspect trouble de l’eau), jusqu’à 100 fois supérieure à la normale, perturbant gravement les espèces aquatiques. La remise en suspension des sédiments s’estompe après 5 à 15 minutes, mais son impact est significatif.
Des solutions techniques de protection et de régulation (modélisation, limitation de vitesse, aménagements spécifiques) sont à l’étude. Certains projets de restauration des milieux ont permis d’intégrer des travaux de protection des platis, comme ce fut le cas à Bougerot en 2021.
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