basse vallée du doubs en saône-et-loire
carte d’identité du site
- Nom du site : Basse vallée du Doubs et étangs associés (71)
- Références :
- FR2612005 – Directive Oiseaux
- FR2600981 – Directive Habitats Faune Flore
- Région : Bourgogne-Franche-Comté
- Département : Saône-et-Loire
- Superficie : 3 785 ha – 1 430 ha
- Nombre de communes concernées : 11
- Altitude min-max : 173-209 mètres
- Autres sites à proximité :
- FR4301323 – Basse vallée du Doubs (39)
- FR4301306 – Bresse Jurassienne Nord
- Principaux enjeux :
- Grèves
- Bras morts
- Prairies inondables
- Etangs
Localisation et caractéristiques du site
Depuis les berges du Doubs, jusqu’aux étangs des environs de Pierre-de-Bresse en passant par les prairies inondables et les zones de cultures, les sites Natura 2000 de la Basse Vallée du Doubs en Saône-et-Loire abritent une faune et une flore remarquables et extrêmement diversifiées.
Quels contrats possibles ?
Plusieurs types de contrats sont proposés aux usagers et gestionnaires du site en fonction de leurs activités et des milieux naturels concernés.
Quelques exemples :
- Sur les zones agricoles :
- Fauche des prairies retardée à partir du 15 juin ou du 15 juillet
- Absence de fertilisation
- Limitation de la pression de pâturage
- Reconversion de cultures en prairies
- Entretien de haies
- Entretien des arbres « têtards »
- Hors zones agricoles :
- Restauration de secteurs de ripisylve et de forêt alluviale
- Restauration de bras morts, frayères, mares, zones humides
- Entretien de la végétation des étangs
- Mise en place de régénération assistée en forêt
Le 25/01/2024, les membres du Comité de pilotage
- ont reconduit l’EPTB comme structure animatrice du site pour 3 ans ;
- ont renouvellé la présidence
- Président : Jean-Thomas VUILLARD, Conseiller à La Chapelle Saint-Sauveur
- Vice-Président : Nicolas JACQUINOT, Maire de Charette-Varennes
Les actions proposées dans le cadre de Natura 2000 bénéficient de financements européens FEADER et de crédits État.
(en cours de renseignements)
- État des lieux de la Basse vallée du Doubs de Fretterans au pont de Navilly de CAUX S. – Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons – 2004 – 29 p. + annexes
- Prairies humides de la Basse vallée du Doubs : Suivi 2002 de la population de Râle des genêts (Crex crex) de DELAGNEAU L. – Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons – 2002 – 22 p. + annexes
- Les prairies inondables de la Basse vallée du Doubs en Saône-et-Loire : Pratiques culturales et compatibilité entre agriculture et environnement de DELAY M. – Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons – 1993 – 43 p. + annexes
- Réalisation d’un diagnostic agricole dans le cadre de l’élaboration du document d’objectifs du site Natura 2000 « Basse vallée du Doubs et étangs associés » de DURY B., CHENEVARD D. – Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire – 2009 – 21 p. + annexes
- Suivi d’un indicateur de la biodiversité au sein de la ZPS « Basse vallée du Doubs et étangs associés » : la Gorgebleue à miroir blanc de MEZANI S. – Association Ornithologique et Mammalogique de Saône-et-Loire – 2006 – 17 p. + annexes
- Gestion du patrimoine ornithologique de la Basse vallée du Doubs de MEZANI S. – Association Ornithologique et Mammalogique de Saône-et-Loire – 2005 – 37 p. + annexes
- Diagnostic agri-environnemental de la Basse vallée du Doubs de SPINOSI J. et coll. – Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire – 2002 – 80 p. + annexes
- Sophie HORENT
Chargée de mission Natura 2000 « Basse vallée du Doubs »
06 78 87 67 43
Antenne de Dole
3 rue Macedonio Melloni – 39100 DOLE
Contact mail
prénom.nom@eptb-saone-doubs.fr
biodiversité du site
Gorgebleu à miroir
Sterne pierregarin
Œdicnème criard
Pie grièche
La variété des paysages présents sur le site, permet l’accueil d’une grande diversité d’oiseaux. Le paysage de l’inter-digue se caractérise par la présence de nombreuses prairies pâturées et fauchées représentant environ la moitié de la surface du site. La présence de ces prairies, témoignant d’une pratique d’élevage encore importante, contrastent avec l’activité céréalière s’exerçant à proximité immédiate dans la plaine du Finage.
Cependant, des modifications dans les pratiques sont observées : retournement de prairies en cultures , fauches de plus en plus précoces, fertilisation parfois importante, arrachage des haies ou plantation de peupliers…
Ces évolutions rendent les prairies moins propices à l’accueil des espèces typiquement prairiales comme le Râle des genêts ou le Courlis cendré qui établissent leurs nids au sol, au sein d’une végétation haute.
L’un des objectifs principaux sur le site est donc le maintien d’une activité d’élevage extensive adaptée à la conservation de ces prairies et au réseau bocager qui leur est lié.
L’activité piscicole sur les étangs du site contribue également largement au maintien d’espèces telles que le Busard des roseaux ou le Blongios nain qui affectionnent les roselières bordant ces plans d’eau.
Un des enjeux réside donc dans la conservation des pratiques de gestion extensives et traditionnelles sur ces milieux.
La dynamique naturelle du Doubs crée des îles et des grèves sur lesquelles quelques couples de Sternes pierregarin et d’Œdicnèmes criard nichent chaque année. L’APPB en vigueur depuis 1992 réglemente l’accès à certaines de ces grèves accueillant ces oiseaux nicheurs rares.
Un autre enjeu consiste donc à veiller à la quiétude de ces espèces au cours de leur cycle de reproduction.
Les nombreuses annexes aquatiques (mortes, mares…), sont en relation directe avec les fluctuations du Doubs. Elles permettent notamment la reproduction du
Brochet en fin d’hiver et accueillent une grande diversité d’espèces végétales.
Ainsi les dépressions humides sont moins souvent alimentées en eau, les bras morts se déconnectent plus fréquemment conduisant à une fermeture progressive de ces milieux annexes au Doubs. Par ailleurs, ces zones humides avec le cortège d’espèces qui leurs sont associées souffrent de l’enfoncement du lit du fond du Doubs.
Des actions sont prévues pour rouvrir ces milieux et assurer leur fonctionnalité notamment vis à vis de la fraie des poissons.
Enfin, directement liés à la dynamique de la rivière, les boisements alluviaux jouent un rôle important dans le maintien des berges. Ils sont en outre de nouveau fréquentés par le Castor d’Europe (données 2011 ONCFS 71 et 39).
L’intérêt patrimonial de ce site réside dans la présence d’espèces d’oiseaux nicheurs remarquables dont la présence est directement liée à la dynamique fluviale du Doubs et à la diversité des paysages agricoles.
Deux espèces trouvent ici leur second site de reproduction pour la Bourgogne (après celui de la Loire). Il s’agit de l’Œdicnème criard, espèces des steppes ouvertes, en régression à l’échelle nationale et de la Sterne pierregarin, espèce inféodée aux bancs de graviers, représentant ici la seule population du bassin Saône-Rhône.
La Basse Vallée du Doubs représente également le seul site de reproduction de la Gorgebleue à miroir blanc de Bourgogne. Inféodée aux zones humides (roselières, saulaies basses), cette espèce en déclin est présente essentiellement le long du lit inondable et dans les bras morts.
Quatre espèces de Hérons d’intérêt communautaire viennent également s’alimenter régulièrement sur le site : l’Aigrette garzette, le Héron bihoreau, le Héron pourpré et le Blongios nain. La grande Aigrette quant à elle est très largement présente sur les étangs et forme en Basse vallée du Doubs sa plus grande population hivernante de Bourgogne
Au sein des prairies et zones bocagères, deux espèces majeures se distinguent : la Pie-grièche écorcheur, petit passereau insectivore, dont la population nicheuse reste importante sur le site et le Râle des genêts, menacé par la précocité des fauches et la disparition de son habitat de reproduction.
Consulter la liste des espèces d’oiseaux inventoriées sur le site