facebook twitter YouTube
logo EPTB
Accueil » actions » contrats de rivière » contrat de rivière saône » restauration du bief du triot et de la saône à écuelles

restauration du bief du triot et de la saône à écuelles

Le Bief du Triot est un chenal peu profond qui s’écoule depuis l’écluse d’Ecuelles jusqu’à la Saône. Ce bief est en réalité l’ancien lit de l’affluent de la Saône nommé « Le Ruisseau de la Deuxième Raie » qui a été court-circuité lors de la construction de l’écluse d’Ecuelles et de la dérivation de la Saône (dans les années 70). Cet ancien lit n’était donc plus alimenté par l’amont, et constituait une zone humide relictuelle présentant un intérêt certain pour la faune piscicole.

Tracé du bief du triot avant et après les travaux dérivation

Le bief du Triot, privé de tout écoulement, représente donc une annexe aquatique pour la Saône.

Le projet a donc consisté à restaurer la fonctionnalité du site en tant que frayère, en se basant sur une étude réalisée par la Fédération de Saône-et-Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique en 2007. L’ensemble des matériaux (terre et arbres) ont été réutilisé en Saône afin de diversifier ses habitats et écoulements.

En 2022, d’importants travaux ont ainsi été réalisés à Ecuelles pour permettre au bief du Triot de retrouver son tracé d’antan, et à la nature de retrouver un équilibre.

  • L’ancien lit original du bief a été dégagé et remis en eau, permettant au cours d’eau de retrouver sa fonction première de frayère, alimentée en direct par la Saône. Les travaux de terrassement (par déblai) sur le cours aval du bief ont en effet permis d’améliorer sa connectivité avec la Saône. Ce bief représente aujourd’hui un milieu très intéressant pour la faune et la flore locale, qui pourra servir par exemple à la fraie du Brochet.
  • Le lit mineur de la Saône a été aménagé, et les habitats et les écoulements ont été amélioré. Cette phase a été réalisée à partir des matériaux déblayés du bief. Une cinquantaine d’arbres ont ainsi été fixés en berges ou lestés en Saône, et une annexe hydraulique a été créée.

Cette restauration répond globalement à un objectif d’amélioration de la ressource en eau tant en qualité qu’en quantité par une reconquête fonctionnelle des milieux humides (zone humide/cours d’eau) et d’une biodiversité adaptée à ces milieux.

Deux années d’études en régie avec les acteurs du territoire ont permis de concrétiser ces travaux réalisés en septembre et octobre 2022.

Etude préalable

  • Réalisée en régie par l’EPTB (2020-2021) 
  • Montant : 13 825 € TTC
  • Financement :
    > Agence de l’eau RM&C (70%),
    > EPTB Saône et Doubs (30%)

Travaux de restauration

  • Réalisés sous maitrise d’ouvrage et maitrise d’œuvre de l’EPTB (2022)
  • Coût des travaux : 99 852 € TTC
  • Plan de financement
    > Agence de l’eau (50%)
    > Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (30%)
    > Fédération Nationale pour la pêche en France + Fédération de Saône-et-Loire pour la pêche et la protection du milieu aquatique + Association départementale des pêcheurs amateurs aux engins et filets de Saône-et-Loire (10%)
    > EPTB Saône et Doubs (10%)

La Saône affiche une qualité physique dégradée, notamment à cause des nombreux aménagements anthropiques réalisés, qui ont un impact direct sur les milieux aquatiques associés à la rivière.

Outre l’approvisionnement en eau, les milieux aquatiques en bonne santé offrent pourtant une multitude d’avantages à l’être humain et à la nature, et sont essentiels pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter.

Un important travail en commun est donc mené depuis de nombreuses années sur le Val de Saône pour permettre au cours d’eau de retrouver son équilibre. Et l’EPTB Saône et Doubs conduit de multiples projets de restauration de ces milieux dans le cadre du Contrat de rivière de la Saône.