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réhabilitation d’un circuit de cross à garnerans

L’ancien circuit de motocross de Garnerans se trouve dans la prairie inondable du val de Saône en rive gauche, dans le département de l’Ain.

Suite à l’arrêt des activités sur le circuit en 2016, l’EPTB s’est positionné pour acquérir le site, dans le but de procéder à une remise en état permettant de retrouver un habitat prairial humide de qualité dans un secteur à fort enjeux.

Ce circuit de plus de 4,5 ha se trouve au sein du vaste lit majeur de la Saône caractérisé par un maillage entre prairies, cultures et milieux bocagers. Aménagé pour la pratique de la moto et de l’auto-cross, le site est très aménagé et la topographie a été fortement modifiée.

La dominante est toutefois le milieu prairial avec une mosaïque d’habitats plus ou moins humides. Ces prairies inondables sont de haute valeur écologique tant pour le nombre et la qualité des zones humides qu’elles contiennent que pour les habitats spécifiques et la faune et la flore qui en dépendent.

Le ruisseau qui traverse le motocross et le réseau bocager du secteur offrent une connexion entre les différents milieux boisés, prairiaux et zones humides.

Problématiques environnementales

Topographie du site

Fonctionnement hydraulique

Au vue du caractère fortement inondable et très humide du secteur, ainsi que de la valeur patrimoniales des prairies, la présence d’un terrain artificialisé ne devrait pas avoir lieu. De plus, les talus et les pneus qui bordent les circuits rendent les parcelles agricoles difficiles d’exploitation.

Ce terrain dédié à la pratique de course d’engins motorisés génère, au travers de nuisances sonores, une gêne importante pour la faune prairiale, dont certaines espèces emblématiques de ces milieux (Râle des genêts).

D’un point de vu hydraulique, les 3 franchissements du ruisseau situés sur le motocross sont très peu fonctionnels et sous dimensionnés, et de ce fait presque entièrement comblés.

La topographie réalisée sur le site a permis avec précision de matérialiser le tracé du circuit. A l’aide de model numérique de terrain disponible et corrigé avec les mesures in-situ. Il a été possible de produire des illustrations représentatives du site.

Ces éléments permettent également de calculer les volumes de terre qui seront mis en jeux en phase projet.

Les merlons qui entourent le circuit sont bien visibles et prononcés. La dépression du ruisseau est également bien visible. Il est d’ailleurs par endroit bien plus profond que sur le reste du linéaire bien que les franchissements soient obstrués. Le passage répété des véhicules dans le fond du lit, ainsi que l’entretien de ce circuit à enfoncer par endroit le lit naturel.

Les visites de terrain ont permis d’appréhender le fonctionnement hydraulique du site du motocross et de l’intégrer dans un fonctionnement plus global et défaillant.

Il faut noter dans un premier temps que le ruisseau, qui traverse le site, draine la prairie inondable rive gauche de la Saône et s’écoule à contre sens de la Saône, jusqu’à la digue qui borde le ruisseau d’Avenard dans lequel il se jette part une vanne en très mauvaise état et vraisemblablement très peu ouverte.

Aucune connexion aval avec la Saône n’existe. L’absence d’entretien de ce ruisseau ne permet pas un fonctionnement hydraulique adéquat. Le ruisseau prend forme au Sud puis remonte vers le Nord.

La restauration de ce site est donc une opportunité dont l’intérêt dépasse les limites du site du motocross, et elle permettra d’atteindre divers objectifs…

  • Restaurer en zone humide la surface du motocross de façon à ce qu’elle soit exploitable par un agriculteur. Le secteur étant en zone Natura 2000 pour la qualité de ses espaces prairiaux ouvert, il y sera restauré de la prairie humide, milieu naturel et riche de biodiversité.
  • Assurer au site une certaine attractivité et diversité
  • Conserver les parties en végétation haute pour préserver les corridors.

L’espace ainsi créer sera à la fois profitable pour les espèces d’oiseaux et la faune aquatique.

Prise de vue drone - le 21/09/2021

Le projet a été financé par SNCF Réseau, dans le cadre de mesures compensatoires pour la LGV Rhin-Rhône.