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étude morphologique de la saône

Initiée en 2020, cette étude avait pour objectifs de compiler les données existantes sur la Saône au niveau morphologique, de définir ensuite un programme d’actions opérationnelles pour améliorer la qualité physique de la rivière, et de répondre par là même aux objectifs fixés par le SDAGE.

Au vu des précédents programmes d’actions s’attachant principalement au lit majeur de la Saône, la volonté est, au sein de cette étude, de s’intéresser majoritairement au lit mineur de la Saône.

Dans le cadre de cette étude morphologique globale, la concertation a été un des axes importants avec plus d’une vingtaine de partenaires : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, agence de l’eau RMC, conseils régionaux Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Auvergne-Rhône-Alpes, Voies Navigables de France, Office Français pour la Biodiversité, Conservatoires des Espaces Naturels, Fédérations de pêche…

> synthèse de l’état des lieux

L’état des lieux sur la Saône met en évidence les éléments suivants :

  • Un réseau hydrographique important sur l’ensemble du bassin versant de la Saône avec des pentes faibles voire très faibles sur la Saône naviguée. La navigation induit une gestion des hauteurs d’eau dans la rivière ce qui lui confère davantage une morphologie de plan d’eau que de rivière (hors période de crue) ;
  • Une morphologie fortement modifiée par l’Homme, pour les besoins de navigation, avec un retour à un état naturel impossible en maintenant la navigation ;
  • Une richesse écologique formidable en lien en partie avec ce vaste lit majeur abritant des milieux remarquables mais qui sont aujourd’hui sous pression (espèces exotiques envahissantes, agriculture intensive, envasement, …) ;
  • Une occupation du sol, sur une grande partie du linéaire de la Saône, en contradiction avec les enjeux écologiques du Val de Saône (depuis la Côte d’Or jusqu’à la confluence avec le Rhône. La Haute Saône étant couvert par un site N2000 ce qui favorise l’agriculture extensive avec des pratiques en faveur de la biodiversité ;
  • Une qualité habitationnelle dans le lit mineur fortement dégradée. Ceci pouvant être élargie aux affluents et aux zones annexes de la Saône ;
  • Une qualité des eaux dégradée induites par de fortes pressions humaines ;
  • Un contexte socio-économique très hétérogène pouvant avoir de fortes incidences sur la dégradation ou la protection de la richesse éco-morphologique du Val de Saône ;
  • Une multitude d’acteurs techniques et politiques sur le Val de Saône avec des enjeux parfois différents ;
  • Des enjeux éco-morphologiques différents en fonction de là où l’on se situe sur le parcours de la Saône ;
  • Un état de connaissance (étude spécifique) très hétérogène sur la Saône.

> recensement des actions

Au total, ce sont 217 actions « localisées » qui ont été recensées sur 22 EPCI différentes.

Répartition au niveau départemental

Répartition par masse d’eau superficielle

> programme d’actions à mener

Des actions concernant l’ensemble de la Saône,
ou des tronçons conséquents…

  • Elaborer un plan de gestion pour l’éradication des EEE ;
  • Restaurer les confluences des petits affluents avec la Saône (frayères à Brochet potentielles et amélioration des interactions lit mineur/lit majeur Saône) ;
  • Diversifier les habitats du lit mineur par la fixation d’arbres dans la Saône (secteurs navigués et non navigués) ;
  • Favoriser le développement d’un corridor rivulaire (plantation, achat de foncier, …) favorable pour la biodiversité (bois tendre pour le Castor, …) ;
  • Diagnostiquer les îles de la Saône et maitriser la gestion future pour restauration/préservation. Intervenir (au niveau morphologique) sur les bras non navigués à l’arrière des iles ;
  • Réaliser un diagnostic de la qualité physique et piscicole de la Saône (déjà réalisé dans le 21) ;
  • Réaliser un diagnostic de la fonctionnalité des frayères à Brochet en lien avec la gestion hydraulique des ouvrages de navigation gérés par VNF.

… ou sur des thématiques spécifiques

  • Etudier les platis avec et sans clayonnage (localisation, intérêts, niveau de protection contre le batillage, …) avec notamment une représentation cartographique ;
  • Protéger/restaurer/diversifier les platis ;
  • Cartographier et étudier les Francs-bords sur la Saône (localisation, intérêts écologiques, …) ;
  • Améliorer le fonctionnement des casiers d’inondation de la Saône (définition des modalités de gestion) ;
  • Etudier (et prioriser) les confluences entre la Saône et ses affluents et leurs enjeux éco-morphologiques ;
  • Etudier les délaissés, les tronçons court-circuités et les annexes de la Saône (là où il y a une absence de connaissance précise) et mettre en place des opérations de restauration morphologique ;
  • Mettre en défend de la rivière et planter une ripisylve dans la Saône Vosgienne ;
  • Réaliser un diagnostic de la qualité physique et piscicole de la Saône sur l’ensemble de son linéaire (déjà réalisé dans le 21)
  • Etudier les phénomènes morpho-dynamiques sur la Saône Vosgienne dans un objectif de comprendre les phénomènes d’incision du lit et proposer des aménagements répondant aux causes du problème observé.

… avec quelques priorités

Des actions à enjeux forts dans les objectifs d’attente du bon état.

  • Les ouvrages hydrauliques infranchissables sur la Saône amont et apicale;
  • La protection/diversification des platis sur la Saône naviguée ;
  • L’amélioration de la fonctionnalité des frayères à Brochet (toute la Saône) ;
  • La restauration des iles, des lônes, des francs-bords et des tronçons court-circuités (donc hors influence du batillage) sur la Saône naviguée.

Des thématiques stratégiques d’intervention où la donnée est partielle ou manquante.

  • De la confluence Saône/Doubs : secteur à enjeux (confluence) mais méconnaissance du site.
  • De la valorisation des gravières au niveau écologique aux abords du lit mineur de la Saône.
  • Des traversées d’agglomérations ou métropole (Lyon, Villefranche-sur-Saône, Macon, Chalon-sur-Saône).
  • Des traversées de ville moins importantes mais avec un taux d’artificialisation pouvant être préjudiciable à la rivière (Tournus, Auxonne et Gray).
  • De l’amélioration de la gestion des casiers agricoles du Val de Saône (Saône médiane et Saône aval).

… et des secteurs géographiques localisés.

La localisation géographique est le second critère d’analyse puisque, l’effet cumulatif positif des opérations, pouvant être complémentaires, est une dimension importante dans l’objectif d’atteinte du bon état des eaux.

Des actions réparties sur l’ensemble du linéaire…

  • Pas de « zonage cartographique » dans les Vosges mais une priorisation des actions sur les ouvrages hydrauliques infranchissables, thématique prioritaire qui ressort ;
  • 11 secteurs « prioritaires » affichant :
    • Un nombre d’actions relativement important par rapport à la distance qui sépare la première de la dernière de la zone (au minimum 1 action tous les 1,5km) ;
    • Des actions différentes et affichant une réponse opérationnelle aux enjeux identifiés au préalable sur le tronçon de la Saône.

… avec des secteurs prioritaires

  • De Jonvelle à Montcourt (88) ;
  • De Fédry à Ray sur Saône (70) soit du PK 338 à 323 ;
  • De Ferrières-lès-Ray à Seveux-Motey (70) soit du PK 319 à 313 ;
  • De Vereux à Gray le Ville (70) soit du PK 296 à 279 ;
  • De Lamarche sur Saône à Auxonne (21) soit du PK 246 à 230 ;
  • De Pagny le Château à Glanon (21) soit du PK 208 à 193 ;
  • De Labergement les Seurre à Chivres (21) soit du PK 185 à 181 ;
  • De La Truchère à Asnières (71/01) soit du PK 107 à 89 ;
  • De Genouilleux à Montmerle sur Saône soit du PK 57 à 53 ;
  • De Saint Georges de Reneins à Villefranche sur Saône soit du PK 47.5 à 42 ;
  • De Saint Bernard à Genay soit du PK 35 à 24… a